17/02/2022 Paul DARDEL

Laurent, 32 ans, nous parle de son déclenchement

Je m’appelle Laurent. J’ai 32 ans. J’habite Belfort(90). J’exerce la profession de fonctionnaire de police. Je suis également sapeur-pompier volontaire depuis 7 ans. Je suis inscris sur l’application staying Alive depuis 2/3 ans si ma mémoire est bonne. 

En ce début janvier 2022, je suis dans mon bureau au commissariat de Belfort, Je réalise une audition dans le cadre d’une enquête judiciaire. Soudainement, en fin de matinée, ma montre m’envoie une notification avec une sonnerie inhabituelle. Intrigué, je jette  un coup d’œil discrètement et je constate aussitôt une alerte de l’application Staying Alive. Je prends alors connaissance d’une situation d’arrêt cardiaque en cours à quelques rues de mon lieu de travail. Je confie la personne dans mon bureau à l’un de mes collègues et je quitte le commissariat en courant afin de me rendre au lieu des faits. Entre temps, mes collègues pompiers du centre de traitement de l’alerte s’assure de ma disponibilité et me communique par téléphone quelques informations supplémentaires sur la localisation précise de la victime. 

A mon arrivée, deux minutes après mon départ, je constate à l’adresse indiquée la présence de une dame allongée. Une personne passée par-là entre temps avait tenté de débuter un massage cardiaque. Je m’annonce auprès d’elle comme sapeur pompier et je prends son relais. Je pratique un massage cardiaque par des compressions thoraciques sans discontinuité jusqu’à l’arrivée du VSAV qui arrivera quelques minutes après moi. Je continue d’épauler mes collègues le temps qu’ils installent le matériel de réanimation cardio-respiratoire. A l’arrivée de l’équipe du SMUR, je me retire et laisse les secouristes poursuivre leur travail. 

Dans la continuité de mon engagement en qualité de sapeur-pompier volontaire, je me suis aussitôt inscrit sur l’application Staying Alive lorsque j’ai eu connaissance de son existence. 

Lors d’un arrêt cardiaque, les chances de survie de la victime, au fil des minutes, sans manœuvre de réanimation cardio-respiratoire diminuent rapidement. Il est, de ce fait, urgent d’intervenir. Gagner de précieuses minutes permet de sauver des vies. Il est donc naturel que je puisse venir apporter mon aide, si modeste soit-elle. 

Il arrive parfois que les victimes ne survivent pas à l’issue d’une intervention. C’est frustrant mais c’est ainsi. Cela ne doit pas venir remettre en cause notre inscription à l’application. 

Je serais tellement reconnaissant envers la personne qui viendrait à pratiquer un massage cardiaque à l’un de mes proches. Je suis convaincu que cette application permet de sauver des vies en intervenant de manière précoce avant l’arrivée des secours médicalisés.